Le manque de personnel qualifié pour déployer la fibre optique pourrait avoir de fâcheuses conséquences
Tout le monde attend avec impatience l’arrivée de la fibre optique pour la montée en débits qu’elle permet et les nouveaux usages qui vont avec (domotique, 4K, etc.), mais pour cela il faut non seulement de la matière première en quantité suffisante (cf. les tensions sur l’approvisionnement en préforme qui permet de fabriquer le fil de fibre optique) mais aussi de la main d’oeuvre qualifiée pour assurer les travaux de déploiement.
Actuellement 12 000 emplois sont mobilisés dans cadre du plan France THD, dont 80% sont dévolus au déploiement et à la maintenance des réseaux de fibre optique ainsi qu’au raccordement des abonnés. En 2018, ce sont 3 500 nouveaux emplois qui devront être créés. D’ici 2022 les effectifs vont plus que doubler pour atteindre 28 000 selon les projections de l’iDate présentées à l’Observatoire du Très Haut Débit en juin dernier.
C’est là où le bât blesse, la filière souffre d’un manque de communication et d’attractivité, les plateaux de formation ne sont remplis qu’à 60% comme l’indique un rapport du ministère du travail.
Interrogés par Les Echos, les professionnels du secteur, s’ils ne parlent pas encore de pénurie de main-d’oeuvre qualifiée, ne cachent pas leur inquiétude. La raréfaction de candidats formés à ces métiers a deux conséquences : l’augmentation des salaires relève l’un d’eux “sur les métiers de la fibre ,on note une hausse de 3 % des salaires, avec une hausse de 5 % pour les métiers liés aux études” et la baisse de la qualité des travaux réalisés, explique le second “On voit déjà des normes pas respectées, des armoires de rue saccagées. Se servir d’une soudeuse , ce n’est pas que dénuder un câble et appuyer sur un bouton . Il faut avoir une bonne compréhension de l’architecture du réseau.“
Alors, si vous êtes en recherche d’emploi il ne vous reste qu’à localiser un des 190 organismes de formation dont 37 sont labelisés Objectif Fibre et suivre une formation courte, vous avez 100% de chances d’être recruté après la validation comme nous l’expliquait Etienne Dugas président d’InfraNum (ex Fédération des industriels des RIP).